Le temps d’apprendre, punition et récompense, à être propre

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Le temps d’apprendre, punition et récompense, à être propre

Le temps d’apprendre, punition et récompense, à être propre, à se contrôler.

 

Punition et récompense : Les notions des punitions et de récompenses sont au centre de toutes les méthodes d'éducation utilisées chez le chien. La récompense permet de faire apparaître un nouveau comportement souhaité. La punition à l'inverse vise à supprimer un comportement indésirable. Pour être efficaces, l'une et l'autre doivent suivre des règles précises. La récompense survient après exécution compète du comportement, alors que la punition apparaît au début. Attention, une punition trop tardive ou émise longtemps après que la faute a été commise est mal comprise et fortement angoissante. Ainsi, si excédé vous punissez votre chiot en rentrant chez vous car il a mangé vos chaussons, il saisira que vous êtes énervé, mais se demandera quel est le rapport avec cet objet en lambeaux que vous tenez à la main. Dans le doute, il essaiera de désamorcer la crise en s'aplatissant, la queue basse et les oreilles en arrière, ce qui vous confortera dans l'idée qu'il l'a fait exprès. Votre chiot saura seulement que de temps en temps vous rentrez chez vous en colère et qu'il faut se montrer prudent...

Récompense exceptionnelle : pour être réellement efficace, la récompense doit être exceptionnelle. Une friandise ou un jouet réservé aux situations d'apprentissage sauront susciter la motivation du chiot. La joie du maître associée à des caresses appuyées constitue un renforcement apprécié. Des encouragements prononcés avec un ton exagérément joyeux fonctionnent parfaitement chez le chiot. Associez-y quelques mots de félicitation (comme "bravo", "bon chien", "bien"...) pour le récompenser. A vous d'être particulièrement expressif. Et finalement, apprenez à faire plaisir à votre chien, chacun a des motivations qui lui sont propres !

Une sanction adaptée : De même, la punition doit être comprise. L'idéal est de reproduire les sanctions qu'utilisent les chiens entre eux. Les adultes rabrouent les chiots en les bousculant et en les maintenant à terre. A partir de la puberté, la punition la plus significative est de bannir le chiot du groupe, donc de le renvoyez dans son panier. Il est inutile de le mettre dans le noir, de l'enfermer dans une pièce ou dans la voiture ou de le priver d'une activité ; ces sanctions typiquement humaines n'ont pas de sens pour lui. Et rappelez-vous que la punition doit être interrompue aussitôt que le chien fait allégeance en adoptant une posture de soumission. C'est sa façon à lui de vous dire : "pouce ! j'ai compris". Dès lors, et même si c'est frustrant, vous devez interrompre vos menaces.

La punition nous l'avons dit, ne s'inscrit pas dans la durée mais dans la répétition. Pour être intelligible, elle doit toujours être associée au comportement indésirable. Quant à la récompense, elle doit au début être systématique afin que le chien comprenne bien ce qu'on attend de lui. Elle deviendra ensuite aléatoire pour entretenir la motivation de l'élève.  Pour punir votre chiot, tentez de reproduire les sanctions employées par les chiens entre eux. Saisissez-le par la peau du cou, secouez-le légèrement et plaquez-le au sol.

Il est insensible aux punitions : Enfermer un chien dans le noir est un exemple assez courant de punition inappropriée car le chien n'a pas peur dans noir...Une punition efficace et bien appliquée fonctionne ! Si le chiot paraît indifférent, c'est que la sanction doit être revue.

A être propre : L'éducation à la propreté est la première expérience éducative du nouveau propriétaire, souvent pressé de voir disparaître les souillures et déjections. Du point de vue du chiot, être propre, c'est ne pas souiller son lit. C'est ce que sa mère lui a appris et c'est la seule règle qu'il respecte en arrivant chez vous.

Vos souhaits de propreté n'ont pas de sens pour le chiot et vont nécessiter un apprentissage. A cet effet, vous manierez à bon escient punition et récompense. Cette éducation peut commencer dès 8 semaines, même si la plupart des chiens n'ont pas la capacité physique d'être propre avant 4 mois.

Une récompense vaut mieux que plusieurs punitions : Pour que le chiot comprenne ce que vous attendez de lui, mettez à profit les moments où il a tendance à éliminer spontanément : au réveil et après le repas. C'est l'instant propice pour l'emmener dehors, à l'endroit choisi. Attendez qu'il ait fini de faire ses besoins pour le féliciter vivement. Préférez un endroit calme où votre petit compagnon sera moins facilement distrait (un carré d'herbe à l'écart des lieux de passage, par exemple). Laissez ensuite le chiot vaguer à ses occupations avant de réintégrer le domicile afin qu'il n'associe pas élimination et fin de la promenade. Il aurait alors tendance à se retenir le plus longtemps possible pour éviter de rentrer trop vite à la maison ! La punition peut être utilisée, mais uniquement au moment du méfait ou quand le chien est sur le point de le commettre. Elle doit alors être instantanée, survenir dès que le chiot s'accroupit. Une sanction verbale (un "non" vigoureux, accompagné ou non d'une prise par la peau du cou) suffit alors. Accompagnez ensuite le chiot dehors et attendez qu'il ait fini d'éliminer pour le récompenser. S'il ne faut pas ses besoins à ce moment-là, tant pis, il se conduira mieux la prochaine fois.

La technique du papier journal : apprendre puis oublier : Il est d'usage d'apprendre au chiot à éliminer sur un papier journal ou une serpillière tout en sachant que cette pratique sera provisoire. Mais cela n'est pas recommandé, car notre chiot va devoir faire un premier effort d'apprentissage puis, une fois cette habitude acquise, son maître adoré va lui demander d'oublier cette manière de faire et d'apprendre à se soulager à l'extérieur. Certains chiens continuent d'éliminer à l'endroit qu'on leur avait attribué même si le support initial (journal, serpillière...) n'est plus là. Quand le chiot est capable de faire à un endroit donné, c'est qu'il est capable d'éliminer à l'extérieur.

La coprographie : Si votre chiot mange des crottes, sachez que c'est un problème fréquent. Quoique répugnant, ce comportement peut être considéré comme un signe de curiosité chez un animal qui ne partage pas notre dégoût. Pour éviter d'ancrer cette désagréable habitude, résistez à l'envie de crier ou de lui foncer dessus, ce qui ne ferait que l'inciter à ingérer la chose. Tapez dans les mains et dérivez l'attention de votre chiot sur son jouet favori ou une friandise.

Le saviez-vous ? : Les repas en "libre-service" où le chiot a à disposition de la nourriture en permanence sont à proscrire. La distribution en trois repas et en temps limité est la meilleure méthode. Cette routine alimentaire, en régulant le transit, contribue à l'apprentissage de la propreté. Attention, avec un aliment de qualité médiocre, le chiot produit davantage de déjections, et devenir propre risque d'être plus difficile. Les repas seront servis après les vôtres car le chiot sait déjà manger après les adultes dominants.

Il n'est toujours pas propre : Attention, certaines malformations de l'appareil urinaire peuvent empêcher l'acquisition de la propreté. Si au-delà de 4 mois, votre chiot est incapable de se retenir pendant quelques heures, parlez-en à votre vétérinaire. Un examen approfondi permettra de vérifier qu'il ne s'agit pas d'une incontinence d'origine organique

Les autocontrôles désignent la capacité d'adapter son comportement à la situation et à moduler son excitation. La mère apprend progressivement à ses petits à se réguler et en particulier à contrôler la pression de leurs mâchoires lors des mordillements. A l'âge de l'adoption, le chiot sait ne pas faire mal en mordillant et relâcher sa prise en entendant crier. Il peut attraper avec la gueule mais sans serrer. Ce comportement doit être encouragé et cultivé en travaillant les autocontrôles.

Utiliser le jeu : interrompez le jeu dès les premiers signes d'excitation. Rompez tout contact avec le chien de façon ostensible : immobilisez-vous, tournez le dos, ne regardez pas le chien et ne lui parlez pas non plus. Reprenez le jeu quand l'excitation retombe.

Apprendre à rapporter un objet : Proscrivez les balles qui roulent ou rebondissent lorsqu'on les lâche et préférez, par exemple, une corde à nœuds qu'on lance. Rappelez le chien et donnez-lui l'ordre de lâcher. Répétez cet ordre trois fois au maximum. Si le chiot ne lâche pas, tournez les talons et ignorez-le. Son excitation va retomber et il va relâcher la corde. Ramassez-la calmement et relancez le jeu. Votre chiot apprend progressivement à lâcher sur ordre. Évitez quoi qu'il arrive de saisir l'objet de force. Si le chiot refuse de lâcher l'objet, lancez-lui un autre jouet ou faites mine de le faire et reprenez le premier. Relancez alors le jeu. Le chiot apprendra vite que le jeu ne continue que s'il vous redonne son jouet.

Apprendre à relâcher la pression : Lorsque le chiot semble s'exciter, utilisez un ordre d'arrêt "stop", basculez-le sur le dos doucement et maintenez-le-fermement au sol sans prononcer un mot. Au début, le chiot se débat et résiste tout en criant. Ne cédez pas et maintenez une pression ferme. Peu à peu, le chiot se détend. Maintenez cette position quelques minutes, puis relâchez progressivement. Le chiot apaisé et détendu reste le plus souvent dans cette position. Quoi qu'il en soit, ignorez-le ensuite quelques minutes.

Bannir les mordillements intempestifs : si le chiot mordille trop fortement, attrape les vêtements et les mains et ne les lâche pas, criez "non" et pincez-lui la babine. Si cela ne suffit pas, saisissez son museau entre vos mains. Maintenez la pression jusqu'à ce que le chiot crie. Il n'a pas mal, mais signale qu'il a compris. Lâchez-le alors immédiatement et ignorez-le pendant quelques minutes.

Jeux interdits : Son à proscrire tous les jeux de traction qui encouragent la morsure (par exemple, tirer chacun de son côté sur une corde ou un chiffon), les jeux de poursuite, au cours desquels le chiot est incité à courir après une personne en mouvement, ainsi que les jeux de corps à corps qui pourront prendre plus tard une signification hiérarchique si votre chien à l'impression d'avoir le dessus. Pour bien enseigner les autocontrôles, vous devez vous-même faire preuve du plus grand calme. Soyez économe dans vos mouvement; travaillez les gestes lents et précis dans vos contacts avec le chiot. Limitez au maximum vos discours. Efforcez-vous de ne jamais crier ni gesticuler. Articulez bien vos ordres et soyez ferme et patient.

Il vous énerve : Comment le chiot apprendrait-il à se contrôler si vous ne lui montriez pas l'exemple? Avec un sujet très excitable, mieux vaut faire preuve de calme et gérer les débordements en interrompant immédiatement tout contact.

Programme éducatif : rapporter un objet : à réaliser tous les jours, au moins une fois par jour. Au bout de 1 mois, le chiot doit avoir appris à lâcher la balle sur ordre.

Relâcher la pression : à réaliser plusieurs fois par jour par toutes les personnes de la famille. Au bout de 1 mois, le chiot doit se détendre en moins de 3 minutes et sans crier. Progressivement, le chiot apprend à se coucher sur le dos ou sur le côté spontanément ou sur ordre.

 

ref: éduquer son chiot par le docteur Colette Arpaillange de la collection dirigée par Laetitia Barlerin

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